Massaja
Lettere

[Roma, fine 1881 – inizio 1882]

[F. 1r] Deo Gratias! Après bientôt une année j’ai enfin reçu de vos nouvelles. En vérité je ne sais sur qui ou sur quoi rejeter cet égarement de vos lettres: le fait est que j’en ai été vivement contrarié et peiné – Car je ne pouvais m’expliquer ce silence de votre part – Votre Grandeur par le passé a toujours été si exacte à répondre, que je ne savais à quoi attribuer ce silence si prolongé – Mais enfin deux lettres de Votre part, l’une de cette année-ci, l’autre de l’année dernière m’ont appris que vous pensiez toujours à nous, que vous priez toujours pour nous – De plus Votre Grandeur m’annonce qu’Elle [f. 1v] m’a obtenu de Sa Sainteté toutes les facultés que je Lui avais demandées; je l’en remercie du fond de mon cœur, et je la prie d’achever ce qu’Elle a si bien commencé, en insistant pour qu’on m’envoie tout cela par écrit – Votre Grandeur m’assure qu’Elle en a chargé le R.me Père Procureur; je ne sais s’il l’a fait, toujours est-il que je n’ai rien reçu – Et comme Votre Grandeur me dit dans Sa lettre de lui faire savoir ce qu’il en est je m’empresse de la prevenir que je suis toujours gros Jean – comme devant.

C’est avec bonheur que j’ai appris votre élévation au rang d’Archevèque de Stauropolis – Je n’essairai point de féliciter Votre Grandeur de l’honneur doni Sa Sainteté Léon XIII, s’est plue à entourer /127/ ses vieux jours; Votre Grandeur est au dessus de tout compliment – Je suis heureux [f. 2r] néanmoins de vous exprimer la satisfaction que j’ai éprouvée en apprenant cette bonne nouvelle.