Massaja
Lettere

Vol. 4

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All’avvocato Pietro Giulio Baroche
ministro dei Culti – Parigi

P. 580Monsieur le ministre,

* Paris, 30 août 1867

Venu à Paris pour faire imprimer un de ces ouvrages que le besoin des types orientaux a réservés jusqu’ici à l’Imprimerie Impériale, j’éprouve le regret de n’avoir pas songé en temps utile à /79/ demander une audience pour vous exposer de vive voix ce qui suit. Votre Excellence voudra me permettre de le Lui dire par écrit.

Il est très pénible à un missionnaire d’aller éditer à Paris les livres orientaux dont il a besoin. On doit consacrer beaucoup de temps à des travaux de ce genre, et, cependant, notre premier devoir est de rester, autant que possible, au siège même de notre mission lointaine pour y donner des soins à nos néophytes et à nos prêtres. C’est pour ce motif que vous avez bien voulu accorder, il y a quelques années, une presse et un type éthiopien, à feu Mgr Biancheri, préfet de la mission lazariste dans l’Ethiopie du nord. Ma province est fort loin de là, dans l’Ethiopie méridionale, et, sachant que je me procurerais aisément une presse, je viens vous prier d’autoriser l’Imprimerie Impériale à mettre à ma disposition seulement un caractère complet.

Si, comme j’en ai la confiance, vous pouvez m’accorder cette faveur, M. Antoine d’Abbadie, qui demeure rue du Bac, 104, et qui tient la plume pour moi, donnera toutes les explications techniques nécessaires, et Mgr le nonce de Sa Sainteté à Paris voudra bien se charger de recevoir en mon nom le don prétieux (sic) que je demande à Votre Excellence.

Veuillez agréer, Monsieur le ministre, l’assurance de mes sentiments les plus distingués.

Fr. G. Massaja,
Evêque, Vicaire apostolique des Galles.