Massaja
Lettere

[Liccé, 9 dicembre 1876]

[F. 2v] Je [p. Luigi Gonzaga Lasserre da Morestel] me contenterai d’ajouter aujourd’hui de la part de Monseigneur Massaja avec lequel je me trouve en ce moment, que la mission se trouve dans un péril imminent faute de missionnaires. Déjà la maison de Lagamara est à peu près fermée par le départ de Monseigneur Cocino pour Caffa et il est à craindre que nous soyons bientôt forcés d’en venir à d’autres semblables mesures pour la même raison. Monseigneur désolé vous en a écrit déjà plusieurs fois me dit-il, mais de crainte que ses lettres ne se soient perdues. Sa Grandeur me charge de vous rappeler ce besoin pressant de la mission et de vous supplier de /295/ secourir cette chère mission pour laquelle vous avez eu toujours tant d’affection. [...]

[F. 3v] Une occasion favorable se présente. M.r Martini un des membres de la Commission italienne retourné sur ses pas pour se plaindre de certaines vexations qu’ils ont eu à subir au sortir de Zeyla et dans la route, doit bientôt revenir – Monseigneur [Massaja] pense donc qu’il serait très à propos qu’au moins un missionnaire et le frère Hilarion se joignissent à lui pour nous arriver prochainement. Pour certaines raisons que Monseigneur Taurin a du vous détailler, nous [ne] désirons point ici la présence de frères – mais vu nostre détresse, vu sa vieillesse et paraît-il les bonnes dispositions du frère Hilarion – Monseigneur Massaia pense que le bon frère nous serait utile et il ne s’oppose plus à sa venue ici.