Massaja
Lettere

Vol. 5

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Al signore Augusto Prou-Gaillard
membro del consiglio delle Scuole d’Oriente – Marsiglia

[Roma, fine del 1880]

[F. 1r] Je suis profondément touché de votre honorée et si bien-veillante lettre et je suis en ménte temps heureux que, malgré les longues années écoulées, vous ayez conserve de moi quelque souvenir.

/76/ Nous avons beaucoup parlé de Votre Grandeur avec Mgr. Taurin, des bienfaits sans nombre que vous avez répandus dans cette mission des Gallas qui m’intéresse tant, et j’ai appris avec une grande joie que votre santé était bonne malgré les longues et dures fatigues de votre vie apostolique.

J’ai à vous remercier Monseigneur [f. 1v] d’avoir bien voulu daigner vous occuper de moi au sujet d’une distinction qui me ferait le plus grand honneur, que je porterais avec fierté et que je reconnaitrais devoir à votre puissante protection bien plus qu’à mes humbles mérites. Je me demande Monseigneur [ce] qui a pu me valoir de votre part tant de bienveillance.

J’ai bien mis mon humble plume au service de nos grandes causes religieuses, j’ai prêté le plus possible mon concours à nos missions catholiques auprès de nos consuls français mais, que peut valoir cela à coté des services immenses rendus à notre sainte religion par tant d’autres! Votre bonté je le sens bien m’imposera de faire mieux encore et davantage dans l’avenir [f. 2r] ce sera le seul moyen Monseigneur d’être moins indigne de la faveur que vous sollicitez pour moi.

Oui, je serai fier de vous devoir ce grand honneur de ma vie.

Vous daignez délicatement me parler de la gratuite qu’il vous plairait de m’obtenir... merci mille fois de cette nouvelle preuve de bienveillance qu’en pére de famille je dois apprécier plus que bien d’autres... merci de ce que vous tenterez pour obtenir les conditions les plus douces, mais d’avance je tiens à vous dire que tout ce que vous ferez aura non seulement mon approbation mais aussi ma plus vive gratitude.

Vous me faites espérer votre visite pour Pâques. C’est une joie non seulement pour moi [f. 2v] mais encore pour toute ma maison et mes dix enfants attendent avec impatience que vous veniez les bénir.