Massaja
Lettere

Vol. 5

/129/

927

A monsignore Taurino Cahagne da Heubécourt OFMCap.
vicario apostolico della missione dei Galla – Zeila

[Roma, 3 febbraio 1882]

[F. 1r] Bien que j’aie écrit à Votre Grandeur le 2 de ce mois, je ne veux pas toutefois manquer de repondre à l’excellente lettre, que je reçois aujourd’hui et qui est datée du 3 fev. [...]

Quant à la lettre que vous aviez confiée à Mahomet, elle m’est tombée entre les mains d’une façon assez extraordinaire. J’arrivais au Divan pour traiter de quelques affaires avec Aboubeker; Guebra-Mariam y était. J’aperçus entre les mains du Pacha quelques lettres dont je crus connaitre l’écriture – elles étaient ouvertes – Je parus n’y attacher aucune importance et Guebra-Mariam s’éloigna. De lui-même le Pacha [f. 1v] me dit qu’il avait reçu une lettre de Votre Grandeur et me la fit lire: puis en toute simplicité, je lui dis que les autres étaient de vous et à mon adresse – il me les remit: l’une était ouverte mais on n’avait point eu le temps de rien lire. [...]

Votre Grandeur a parfaitement raison de penser que l’affaire d’Obokh et celle de Tunis nous créent ici une situation des plus délicates. Avant mon arrivée ici, le Pacha avait exhalé sa colere contre moi, comme m’étant ingéré dans l’affaire d’Obokh, contrairement à ses intérêts.