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Fregio

Il Pellicano che si cava il sangue per nutrire i piccoli è figura di Gesù Cristo

Appendice.

Nota 1.ª

Quaràta (Abyssinie) ce 9 Mars 1845.

A Son Eminence Monseigneur le Cardinal Préfet de la Propagande.

Lorsqu’on a à annoncer à Votre Eminence une bonne nouvelle qui doit réjouir le cœur paternel de Sa Sainteté, on n’a pas besoin de demander pardon d’un silence prolongé pendant près de six années. Quel que soit l’avenir de la Mission Apostolique en Abyssinie proprement dite, il est impossible que tôt ou tard la Cour de Rome ne porte ses vues sur le pays des Gallas qui occupent les riantes contrées situées entre les sources du Nil Bleu et celles du Nil Blanc. Je viens de parcourir et d’étudier ces pays et crois remplir un devoir en les signalant à l’œil vigilant de la Congrégation que vous gouvernez avec tant de zèle.

En quittant le Gojam nous entrâmes en Goudrou qui forme la frontière des Gallas de ce côté. J’y fus reçu par le plus riche propriétaire du pays qu’il a gouverné pendant huit années. Chez lui se rassemblaient souvent des vieillards pour se concerter sur les petits événements de politique locale. Ils me firent remarquer la grande population du Goudrou, la paix dont cette contrée jouit depuis long-temps et l’insuffisance de la religion antique dont elle s’est contentée jusqu’à présent. « Nous aimerions mieux, dirent-ils, la religion des Chrétiens que celle des Musulmans; mais la frayeur du renom guerrier des Gallas est si grande que pas un prêtre Abyssin n’a voulu venir jusqu’à nous, bien que nous ayons recueilli un grand nombre de réfugiés fuyant loin des pillages et guerres continuels du Gojam. » — « Pour moi, ajoutait mon hôte, si un prêtre de votre pays et blanc comme vous, venait demeurer parmi nous, je lui donnerais des maisons et des terres à la seule condition de nous enseigner et de nous bénir. » Après le Goudrou nous traversâmes Djimma Rare, pays rempli de guerriers qui sont toujours la lance au poing en quête d’aventures. Cependant ils reçoivent bien les étrangers et n’opposent aucun obstacle à leur passage. Nous parvînmes donc bientôt au Gibe que nous franchîmes pour entrer en Lofe. C’est ici que commence la population chrétienne indigène des pays Gallas. Elle provient de l’arrière-garde d’un Conquérant Abyssin, laquelle fut défaite et resta prisonnière dans le pays.

/200/ Les descendans de ces soldats, malgré le manque total de prêtres, conservent encore leur foi avec cette constance si éminemment propre à tous les Ethiopiens. Mais ce Christianisme traditionnel s’éteint tous les jours. Comme je menais une vie régulière très-différente de celle des marchands qui m’entouraient, les Gallas me crurent prêtre et me demandèrent souvent de les bénir. Les pères m’amenaient leurs fils et en voyant l’heureuse physionomie de ces enfants, je ne pus m’empêçher de songer à ces paroles d’un Saint Pontife qui lui aussi convertit un peuple alors barbare: non essent Angli sed Angeli forent, si essent Christiani.

Non essent angli... La frase è attribuita a S. Gregorio Magno, prima della sua elevazione al Pontificato

Après Lofe, nous foulâmes la terre de Nonno pour entrer dans Inarya, pays qui s’est érigé en royaume depuis le commencement de ce siècle et qui jouit de l’ordre et de la sécurité si naturellement liés au gouvernement d’un seul Chef. Le roi Abba Bagibo qui se dit musulman, bien qu’il ne suive pas les préceptes du Coran, s’obstina à me regarder comme prêtre et offrit de me bâtir une église si je voulais demeurer chez lui. Plus tard il me nomma son frère de noces pour aller chercher la sœur du Roi de Kafa et j’eus ainsi l’occasion de parcourir une portion notable de Djimma Kaka, le plus puissant des Royaumes Gallas. J’y trouvai une population Chrétienne de 400 feux ou 2000 âmes environ et parmi elles, un guerrier du Waratta dont le grand-père avait été un étranger venu de la mer. Cet homme pratique l’abstinence des vendredis et samedis au lieu de jeûner les mercredis et vendredis comme la majorité des Ethiopiens et je dus en conclure que son aïeul avait été Catholique Romain.

Le Kafa est le pays le plus reculé que j’aie visité. Il se dit chrétien, mais sa foi est enveloppée de bien des ténèbres. La langue de Kafa est différente de celle des Gallas, et le Roi, quoique païen lui-même, demande à tous les étrangers qu’on lui amène des prêtres pour instruire et baptiser ses sujets, mais à la condition que ces prêtres ne sortiront plus de son pays. Cet état de gêne empêchera probablement que nos missionnaires ne pénètrent jusqu’au Kafa.

Mais il en est autrement chez les Gallas qui donnent toute liberté aux étrangers, les recherchent et les accueillent bien. En revenant par le Djimma Kaka, je demandai à son Roi Abba Djifara s’il admettrait chez lui un prêtre de mon pays pour instruire ses sujets Chrétiens et pour convertir ceux qui ne le sont pas. Sa réponse mérite d’être citée parce qu’elle montre autant de naïve ignorance que de bonne volonté. « Je donnerai une maison et un fond de terre à tout étranger sachant lire et écrire mais à condition qu’il croie en un seul Dieu. Si en outre il enseigne à mes sujets à ne point voler et à dire la vérité, je croirai qu’il aura porté bonheur à mon royaume. »

Je prie Votre Eminence de ne pas se méprendre sur l’opinion que j’ai formée de la possibilité d’une prochaine conversion des peuples Gallas. Depuis mon retour en Abyssinie j’ai laissé passer des mois entiers pour laisser se refroidir l’enthousiasme si naturel à un Catholique qui prend à cœur les intérêts et la gloire de la Cour de Rome. J’ai dit la vérité nue sans l’orner d’espérances et de projets qui sont non-seulement possibles mais même probables. Mais je me permettrai de faire observer à Votre Eminence que ce qui porte obstacle au succès de votre Mission en Abyssinie, c’est la dépendance du prêtre indigène qui relève des dabtara (chantres d’Eglise) dont il reçoit des gages: c’est l’habitude de discuter à tout propos des subtiles questions thêologiques au-dessus de la portée d’un peuple qui met à soutenir ces fâcheuses controverses d’autant plus d’obstination qu’il /201/ les comprend moins: c’est l’existence immémoriale d’usages et de préjugés auxquels vos Missionnaires sont obligés de se soumettre, qui sont innocens en eux-mêmes mais qui portent obstacle à la manière Romaine d’enseigner et de pratiquer le culte Divin; c’est enfin le besoin d’apprendre et d’approfondir une langue sacrée sans laquelle on ne peut ni discuter ni convertir. Chez les Gallas au contraire, on ignore les controverses religieuses, l’étrange institution des dabtara n’existe point, la croyance à des viandes impures et à des rites Judaïques est aujourd’hui complètement oubliée, et il n’existe pas de langue sacrée. La religion des Gallas enseigne à adorer un seul Dieu, Marie et Saint Michel: d’où l’on peut conclure qu’elle est un reste de Christianisme corrompu.

Au milieu de cette lenteur de pensée et de progrès qui caractérise toute l’Ethiopie, l’étude des annales indigènes montre que depuis trois siècles les Gallas ont le plus d’habileté, de persévérance et d’avenir. La seule difficulté est d’aborder leur pays; dès qu’on y est entré on est sûr de trouver la sécurité et le respect. Loin de moi la prétention d’affirmer qu’une mission y ferait fleurir, parmi les indigènes, de pieux cénobites ou même de savants prêtres, ou qu’il naîtrait, sous vos auspices, un autre Saint Augustin dans cette partie de l’Afrique. Mais l’espoir de faire entrer de nouveaux troupeaux dans l’immense bercail de Saint Pierre et de sauver de la damnation éternelle, des peuples naïfs qui vous tendent les bras, suffit auprès de votre cœur tout chrétien pour excuser ce que mes vœux peuvent avoir de pénible ou de hardi. Dieu m’a permis de trouver un champ sans laboureurs et oublié du monde. Votre Eminence sait bien mieux que moi comment on pourra le moissonner.

Si Dieu permet, j’espère retourner bientôt en Europe où je donnerais de vive voix tels détails qui paraîtraient nécessaires sur les conditions matérielles du succès d’une mission chez les Gallas. Mais comme le voyage qui me reste à faire est dangereux autant que lent et qu’il pourrait entrer dans les desseins de la Providence d’envoyer promptement un apôtre dans la haute Ethiopie, je me permettrai d’ajouter qu’un prêtre d’âge moyen, aux manières graves et habitué à porter la parole, aura surtout du succès dans toutes les parties de l’Ethiopie; et que si à ces dons naturels il joint le talent d’être conciliant sans enthousiasme et persévérant sans zèle apparent, il échappera au ridicule parmi des populations qui réfléchissent lentement et ne se passionnent que dans le combat.

Mais je demande pardon à Votre Eminence d’avoir empiété sur ses loisirs: il ne me jeste qu’à la supplier de vouloir bien me croire

Son très soumis et dévoué sujet en J. C.
Antoine d’Abbadie
Chev. de Saint Grégoire.

Nota 2.ª

Ecco la relazione di Monsignor Segretario di Propaganda al Santo Padre per una Missione tra i Galla, ed il decreto d’istituzione di quel Vicariato:

I Missionarii Apostolici dell’Abissinia, e specialmente il Sig. Sapeto, che pel primo vi entrò nel 1838, han fatta la più favorevole descrizione dei popoli Galla, i quali si estendono al mezzogiorno della stessa Abissinia, con indicare quel paese come molto /202/ bene disposto per ricevere il Cristianesimo. Alle antiche lettere dei Missionarii d’Etiopia conviene aggiungere quanto recentemente fu scritto dai signori Blondell ed Abbadie che visitarono entrambi quelle Provincie, ed il cui zelo ben noto alla Sacra Congregazione venne pure rimunerato dalla Santità Vostra con decorazioni.

Il signor Blondell nel rapporto dato alla Sacra Congregazione nel 1843 descrive le buone disposizioni di quel popolo non ancora per la più parte riunito in Città, ed in cui i Missionarii non troverebbero gli ostacoli soliti ad incontrarsi tra gli infedeli dati ad ogni genere di superstizione, fra i Maomettani, e fra i Cristiani ostinati in antiche eresie corne gli Abissini. Lo stesso Re del limitrofo Goggiàm, con cui abboccossi il signor Blondell, riputava i Missionarii Europei corne i soli idonei a ridurre i Galla al Cristianesimo ed alla vita sociale, e prometteva di dare all’uopo tutto l’appoggio.

Il signor Abbadie poi, siccome si è anche più avanzato in quelle contrade, nella sua lettera dei 9 Marzo 1845 ha somministrate anche più copiose notizie sulla docilità di quei popoli, e sull’importanza d’inviarvi al più presto possibile una missione. In seguito di rapporti si favorevoli la Sacra Congregazione si indirizzo ai Superiori Cappuccini, che segnatamente in questi ultimi anni somministrarono abili soggetti per le Missioni, e questi aderirono di buon grado alla proposta con esibire tre valenti Missionarii da destinarveli almeno per ora, unitamente ad un esperto laico. Per Superiore venne proposto il P. Guglielmo della Piovà, commendato altamente sotto ogni rapporto tanto dal P. Vice-Procuratore, quanto dal P. Giusto da Camerino Superiore del Collegio.

Atteso la grande distanza dei luoghi, e la difficoltà dei viaggi e delle comunicazioni: ad oggetto pure che i Missionarii sieno in grado di piantare sopra solide basi il Cristianesimo, si propone alla Santità Vostra a nome ancora dell’E.mo Card. Prefetto l’erezione pei Galla di altro Vicariato Apostolico, e che il detto P. Guglielmo sia destinato a taie ufficio e fregiato del carattere Episcopale, avendolo pure per taie ufficio riconosciuto degno i due indicati Religiosi.

Ex audientia SS.mi, die 26 Aprilis 1846:

SS.mus audita præsenti relatione, omnibusque mature perpensis benigne annuit erectioni Vicariatus Apostolici in regione quam incolunt populi Gallas ad meridiem Abyssinias posita, cui quidem Vicariatui inserviunt FF. Minores Cappuccini atque adeo in Vicarium Apostolicum cum charactere Episcopali, et titulo Ecclesia; in partibus infidelium elegit B. P. Guillelmum a Piova, qua de causa literas Apostolicas in forma Brevis edi jussit.

I. Arch. Thessalonicensis Secretarius.

Decretum.

Cum ea de populis Gallas ad Abyssiniæ meridiem sitis relata fuerint, quæ spem afferant fore ut eorumdem accessione Christi grex augeatur, ac spirituali eorum bono provideri possit, Sacra Congregatio de Propaganda Fide referente infrascripto Episcopo Thessalonicæ Secretario, censuit ac decrevit supplicandum SS.mum pro erectione Vicariatus Apostolici, qui universam illam regionem complectatur, utque ad munus Vicarii Apostolici cum charactere Episcopali, titulo in partibus infidelium, et facultatibus ne- /203/ cessariis atque opportunis deputetur Fr. Guillelmus e Piova Presbyter Ordinis Minorum Capuccinorum de cujus probitate, scientia, apostolico zelo, ac rerum gerendarum peritia præclara apud Sacram Congregationem documenta prostant. Hanc vero Sacras Congregationis sententiam SS.mo D.no Nostro Gregorio Papæ XVI in audientia diei 26 Aprilis relatam, Sanctitas Sua benigne in omnibus approbavit, litterasque Apostolicas in forma Brevis de more expediri jussit.

Datum ecc., 30 Aprilis 1846.

Nota 3.ª

Riporto questa curiosa nota, che ho trovato nell’Archivio di Propaganda.

Nota delle spese di viaggio da Alessandria a Fazògl:
Per barca da Alessandria al Cairopiastre egiziane300
Id. dal Cairo a Souan (1a Cateratta)»1500
Cammelli per trasporti alla Cateratta.»60
Barca per andare a Koròsco (bassa Nubia)»400
Cammelli per traversare il deserto dà Koròsco a Berber»500
Cammelli per provviste, effetti d’acqua»1900
Alla guida per traversare il deserto»100
Per barca da Berber a Kartùm.»2000
Id. da Kartùm a Fazògl.»2000
Provviste di vitto pel viaggio»3000
Nota dei regali necessari per i Galla:
N.° 10 lame di sciabole a Piastre 30 l’una»300
Diversi specchi assortiti»200
Alcune mussoline per turbanti»200
Tela Madapolam rossa e bleu»400
Forbici ed aghi.»200
Contirie colorite»380
Tabacco da naso e tabacchiere»280
Profumerie»80
Oggetti per proprio uso:
Quattro paia pistole»600
Quattro fucili ordinarj a doppia canna»800
Quattro sciabole»400
Polvere, palle, pallini e capsule»200
Tenda»350
Totale piastre16150
Pari a talleri817 ½

Più, occorrono quattro casseruole assortite, due caffettiere, dodici piatti, forchette e coltelli.

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Nota 4.ª

Oggetti ed armi abissini.

1. Giubba (Lemd). Vien portata dai Re, dai militari, e da alcuni ricchi signori. La più nobile e pregiata è quella di pelle di leone, ma sono pur nobili quelle di pelle di pantera e di leopardo. Al collo ed all’estremità sono ornate con fìlagrana d’argento, o di oro, secondo la ricchezza della persona che le indossa. Le portano anche i monaci, ma con più semplici ornamenti ed in forma di manto: e forse l’uso delle cappe di ermellino dei nostri Prelati e Canonici, ebbe origine da questo antico costume. Anche l’umile ceto si copre le spalle con pelli, ma di capra o di pecora, e senza ornamenti, o al più con orlo di marocchino indigeno. Quella della nostra incisione è una giubba reale di pelle di pantera con filettatura d’argento.

2. Zucchetta da polvere (Bairùtt bièt). Ordinariamente è di zucca naturale seccata: ma se ne lavorano anche di latta e di rame. Si vestono talvolta di pelle con ornamenti d’argento.

3. Guanciale (Burátti). Questo curioso arnese indigeno suol essere di un legno leggiero, come il fico, ed anche di corno di bufalo, più o meno lavorato. Si usa, non tanto per la necessità di posarvi e adagiarvi la testa, quanto per conservare la capigliatura intrecciata ed unta di burro, comune ai militari ed alle donne. È incomodissimo, e solo il lungo uso può renderlo sopportabile.

4. Stella di onorificenza (Quakèb). È stata introdotta in questi ultimi tempi dai viaggiatori europei, i quali, portando a quei Principi le onorificenze dei loro Sovrani, li consigliarono a ricambiarle, e quindi ad istituire anch’essi qualche ordine cavalleresco. Nello Scioa è una stella in forma di croce, come vedesi nella nostra incisione; ed in Abissinia rappresenta lo scettro di Salomone, di cui l’Imperatore Giovanni si crede il discendente.

5. Sigillo reale (Mabetèem negùs). È antichissimo, e rappresenta un leone coronato che stringe la croce. Intorno ha il motto Vicit leo de tribù Juda, il quale allude alla tradizione abissina che quegl’Imperatori discendano da Salomone, il cui figlio, Menelik I, fu il primo Re dell’Etiopia. Anticamente l’usava il solo Imperatore, oggi tutti quanti i Principi indipendenti, aggiungendo all’iscrizione suddetta il loro nome particolare. I Principi ed i Ras dipendenti, invece del leone vi mettono una croce con intorno il loro nome.

6. Lance (Toor). Questa voce significa anche guerra; come nella lingua galla la parola Uarana significa pure lancia e guerra. Vi sono diverse forme di lance, e variano secondo i paesi. Quei popoli la maneggiano con un’agilità e destrezza si straordinaria, che noi non possiamo neppure farcene un concetto. Per ben maneggiarla e più sicuramente lanciarla, danno all’asta, o meglio al piede dell’asta, un contrappeso corrispondente, dal quale dipende l’equilibrio, sia quando s’impugna, sia quando si scaglia. Nell’esercizio del tiro vidi lancieri che, a cinquanta passi di distanza, per ben dieci volte consecutive coglievano il segno, meglio che con una palla di fucile.

7. Collane di rame (Iekitàb enghét). Queste collane, di un solo pezzo, le portano /205/ alcune tribù galla nomadi, e raramente gli Abissini: e l’usano al collo, non tanto come ornamento, quanto come talismani, per tener lontani i cattivi genj.

8. Scudo (Gascià). Serve al guerriero per difendersi dal colpo della lancia, scagliata da lontano, e della sciabola, combattendo corpo a corpo. Il migliore scudo è quello di pelle d’ippopotamo o di bufalo; poiché la pelle di bue è meno resistente. Mentre la pelle è fresca e sottoposta alla concia, vi disegnano belle impressioni a secco, ed i ricchi vi aggiungono poi ornamenti di argento. La forma non è da per tutto la stessa; ma generalmente sono rotondi, e più o meno concavi. In molte tribù del Sud sono lunghi quasi dell’altezza di un uomo, sicchè da un lato lo coprono intieramente. Alcuni nel centro esterno hanno come un corno sporgente, e da ciò ebbe forse origine la favola, ch’esistesse una razza umana con un corno nel fianco.

9 e 10. Sciabola (Guràdie) Spade (Saìf). Alcuni viaggiatori hanno confuso la spada con la sciabola; ma presso quei popoli sono distinte, come tra noi, e di fatto hanno ciascuna il loro nome particolare. Le sciabole sono più o meno curve e lunghe, secondo l’uso dei diversi paesi; e le spade son sempre rette, ma poco usate. Il fodero, di pelle, è ricco di ornamenti e di frange, e presso alcuni popoli, più lungo e più curvo in punta. La forma antica del fodero era piuttosto ridicola, principalmente nella punta; poiché faceva una lunga curva vuota di dentro, che, cinta orizzontalmente, sporgeva troppo dal fianco e dava grande impiccio ai soldati che la portavano, segnatamente camminando in mezzo a boschi. Teodoro le cangiò forma, e la ridusse quasi alla maniera comune.

11. Mazza (Ie Uottader bettèr). È un’arma primitiva, e di un effetto terribile nelle mani di quei selvaggi, quando combattono corpo a corpo. In Abissinia, come arma da guerra, non è più in uso; solo se ne servono i pastori, ed alcune tribù nomadi dei confini. Generalmente è di ebano, o di qualche altro legno forte e pesante.

12 e 13. Briglia (Luguàna) Testiera (Lukò). Tanto l’una quanto l’altra sono di cuojo, vestite ed ornate riccamente, principalmente quelle delle bestie dei signori. Si osservi l’anello della briglia, che serve di morso al cavallo od al mulo, il quale, abbracciando la parte inferiore della bocca, non solo è più forte, più comodo, e meno doloroso per l’animale, ma anche più adatto a volgere i suoi passi per dove si voglia.

14. Braccialetto (Bittáu). Anche questo era un oggetto militare, il quale copriva metà del braccio del soldato: ma oggi non si usa più, e si portano invece uno o più anelli di argento o di rame, i quali, se sono meno nobili e meno belli, possono però portarsi più comodamente. Questi braccialetti erano ricchi di ornamenti di rame o d’argento cesellato od in filagrana, come tanti altri oggetti che usano gli Abissini. Questi lavori di cesello e di filagrana ancor oggi in quei paesi si fanno con perfezione, secondo il gusto dell’antico stile orientale: laddove nell’Oriente, dove questo stile ebbe l’origine, è alterato, e misto a stili delle arti latine.

15. Cartucciera (Kartùs bièt). È di cuojo, con le divisioni di canna per le cartucce, ed anche questa è ornata d’argento o di rame. Chiunque ha un fucile, ha pure, più o meno nobile, la sua cartucciera, che porta con grazia e disinvoltura. La polvere prima se la provvedevano dai mercanti arabi: ma ora molti se la fabbricano da sé, con grande risparmio e maggiore comodità.