Desjardins
Cartulaire de Conques

Introduction

/vj/

État de l’abbaye au ixe siècle.

La plus ancienne pièce qui concerne Conques est de 801: c’est une donation de l’église de Saint-Martin-du-Larzac, près Millau2. Par testament, daté de 813, un personnage important du midi de la France, Dadila, donne le lieu de Gressa et des propriétés à Vetula en Rouergue3. Dans l’état des charges des monastères de France, 817, Conques est désigné parmi ceux qui sont exempts de l’impôt et du service militaire4. Louis le Débonnaire, en 819, lui donne: Montignac, Senergues, le Puech et Gamèle5, Port-d’Agrez6, Campuac, Vérières, Bournazel, Rulhe7, Salvagnac8 et Roussennac9. D’un accord, ménagé, en septembre 823, par les soins de S. Stable, évêque de Clermont, entre le chapitre de Laon (Aisne) et l’abbaye de Conques, il résulte que cette dernière avait fondé un prieuré à Molompise (Cantal)10. En 839, Pépin II, roi d’Aquitaine, à l’exemple de son aïeul, prit l’abbaye sous sa protection et la dota à son tour. Conques reçut de lui: Bouillac, Bournac11, peut-être /vij/ Filsac1, Les Combalous et La Capelle2, Flagnac3, Ambeyrac4, Gailhac5, Cussac6, Sainte-Colombe (Lot), la forêt de Panderemia et le monastère de Jouante7. La situation du monastère et de la forêt est inconnue. Panderemia étant, dans le texte du diplôme, joint à Sainte-Colombe: ecclesiam quæ dicitur Sancta Columba, una cum foreste nostra quæ nominatur Panderemia, je conjecture qu’elle pouvait être dans le Quercy. Il n’existe plus de forêt dans ces parages.

Le diplôme du roi d’Aquitaine ajoutait à ces dons un bienfait qui faillit ruiner l’abbaye, dès le ixe siècle, et fut plus tard pour elle une cause de trouble. Pépin, trouvant le rocher de Conques trop inhospitalier, voulut attirer les moines dans un lieu plus accessible et plus agréable. A cet effet, il leur donna Figeac, en stipulant qu’on y construirait un monastère qui s’appellerait la Nouvelle-Conques. Une scission se fit parmi les religieux. Le plus grand nombre quitta le vieux couvent et Conques serait tombé dans l’abandon, sans un événement, qui se produisit vers 883, et transforma ses destinées de la manière la plus inespérée. Je veux parler de la translation des reliques de sainte Foi d’Agen.

Torna su ↑

[Note a pag. vj]

2. Cartul. n.o 1. Torna al testo ↑

3. Dom Vaissète, Histoire du Languedoc, Paris, 1730, t. II, Preuves, p. 38. Il y a dans l’Areyron 4 Grèze (la), 6 Grèzes et 8 Grez (le). Faut-il voir Vetula dans Vieils, com. de Loupiac? Torna al testo ↑

4. Mabillon, Annal. ord. S. Bened., t. II, p. 438. Torna al testo ↑

5. Com. d’Aubin. Torna al testo ↑

6. Com. de St-Parthem. Torna al testo ↑

7. Com. d’Auzitz. Torna al testo ↑

8. Com. de Salvagnac-Saint-Loup. Torna al testo ↑

9. Cartul., no 580. Torna al testo ↑

10. Cartul., no 460. Torna al testo ↑

11. Com. de Foissac. Torna al testo ↑

[Note a pag. vij]

1. Com. de Saint-Julien-d’Empare, Fiscellum. Torna al testo ↑

2. Com. de Salvagnac-Saint-Loup. Torna al testo ↑

3. Plus un manse d’Alonzinas, disparu. Torna al testo ↑

4. Com. d’Entraygues. Torna al testo ↑

5. Com. du Neyrac. Torna al testo ↑

6. Com. de Pruines. Torna al testo ↑

7. Cartul., no 581. Torna al testo ↑