Desjardins
Cartulaire de Conques

État des domaines de l’abbaye de Conques

/xcviij/

III.

Languedoc1.

§ 1. — Partie orientale du Languedoc.

Département de la Haute-Loire. — La pancarte nomme dans le diocèse du Puy deux prieurés: Sainte-Foi de Bains et N.-D. du Chambon. Le cartulaire ne contient aucune indication sur ce dernier. Bains fut uni au collège des Jésuites du Puy.

Bains. — Pons I, vicomte de Polignac, Elisabeth, sa femme, et Armand, son fils, donnent, en 1105, l’église de Bains, no 4752. — Dans le no 579, le même y ajoute la dîme du cellier de Embaisso qui est peut-être Beus.

On peut lire dans le Livre des Miracles3 le récit d’un prodige arrivé en Velay. Un comte du Gévaudan et du Forez, Pons, y est nommé ainsi que sa femme Theotberga. — Les récits des cruautés exercées par les châtelains au commencement du xie siècle, sont nombreux dans le Livre des Miracles. Il en est un qui se rapporte au Vélay4.

Département de la Lozère. — Le prieuré de Trélans est indiqué, au xvie siècle, comme une annexe de celui de Perses.

Malbouzon. — Aldebert, évêque de Mende, donna, le 23 mars /xcvix/ 1105, le manse de Boson, mansus Bosonis, dont on a fait Malbouzon, et un manse dit de Petra Fissa, qui a disparu. Tous deux étaient alors situés dans la paroisse de Prinsuéjols, no 443.

Saint-Julien du Tournel (dans la commune de), Orcières. — Au xie siècle, Pons Lautaldus et sa femme Poncia donnent le manse d’Orcières. Le comté de Gévaudan est appelé ici Gabilonensis, par erreur du scribe ou par corruption du mot Gabalitanus, nos 349 et 435. — Pierre Foulques et Pons, son frère, donnent, au xie siècle, un manse de Fonte, voisin du diâteau de Cerveira, dans les Cévennes. Il s’agit probablement id du château disparu de Serviès, no 272.

Département de l’Ardèche. — Prieuré au xvie siècle: Saint-Maurice d’Ibie.

Saint-Maurice d’Ibie. — Église de Saint-Christophe et Saint-Maurice, donnée, vers 1106, par Léger, évêque de Viviers, no 479. Sur les gardes du cartulaire, ont été copiés deux actes de collation de ce prieuré en faveur de moines de Conques, l’un du 8 juin 1289, par l’abbé Odolric; l’autre du 10 mai 1431, par l’abbé Raymond.

On avait sans doute réuni à ce prieuré des vignes et un casal, donnés antérieurement par Pierre, à La Rochette, commune de Saint-André-la-Champ, et au Bancarel-sous-Autajon, commune de Beaulieu, no 136.

Département du Gard. — Nîmes (dans la commune de). — Amalsende et ses fils donnent un manse aux Plans et une vigne à Saint-André de Costabalen, xie siècle, no 369.

La Boysse d’Avèze. — Le no 274 est un acte par lequel Adon et sa femme donnent en précaire à Garnier et à son frère Benoît une terre sise à La Boysse, Aiacis, Agicis, Aicis, Aizes, Aizum, Vicaria, districtus Vicarii, Gall. Viguerie. Du Cange in villa Sancianis, in aice Arisito, en 976. Cette propriété a été sans doute dans la suite vendue ou donnée à l’abbaye.

/c/

Malons. — Église de Saint-Pierre, donnée, le 11 juillet 1120, par Bermond Pelet et sa femme Agnès, no 503. — Les fiels qui en dépendaient sont énumérés dans le no 505.

Monteils. — Manse, donné, sous Henri I, par Roustan, no 360. — A la fin du xie siècle, Guillaume Arnaud, partant pour Jérusalem, cède une albergue, à Monteils, pour 100 sous, no 514.

Rousson (dans la commune de), La Gardie. — Vignes et droits sur les vignes, à La Gardie et à Garrigues, commune de Saint-Chapt, donnés à la fin du xie siècle par Odilon, no 426.

Saint-Privat-de-Champclos (dans la commune de), Lende. — Vignes, données par Pons de Rivière, fin du xie siècle, no 383.

Gigondaz, dans la villa Martonnag, où Hugues de Saumanas et sa femme donnent, 1060-1107, une pièce de terre, est peut-être Gicon, dans la commune de Chusclan, no 377.

Département de l’Hérault. — La pancarte met dans le diocèse d’Agde l’église de Saint-Sauveur et Sainte-Foi de Pallas, lieu disparu, autrefois situé sur les confins des communes de Mèze et de Loupian, et dont le nom est resté à un cours d’eau qui se jette dans l’étang de Thau.

D’après le cartulaire, Raimond III, comte de Rouergue, donna à l’abbaye, de 998 à 1010, un manse sis à Pallas, et lui en vendit un autre, pour 100 sous, no 17. — La seigneurie de la villa de Pallas fut, en 1013, l’objet d’un différend entre Richard I, vicomte de Millau, et Sénégonde, sa femme, d’une part, et la comtesse Garsinde, sœur de Sénégonde, femme de Bernard d’Anduse, marquis, qui fut arbitré, le 28 août, devant l’église de Saint-Nazaire à Béziers, en faveur de Garsinde, no 18. — Les biens de l’abbaye furent, peu après la donation, usurpés par Étienne Maurin, qui les restitua à l’abbé Odolric, no 346. — Bermond d’Agde s’en empara ensuite, et commit des excès qui obligèrent l’abbé Étienne à le poursuivre devant le comte de Rouergue et la vicomtesse de Béziers. Il s’engagea alors un long procès, dont le jugement fut /cj/ remis en dernier lieu à Mainfroy, évêque de Béziers, à Frolard, abbé de Saint-Pons de Tomières, et à plusieurs nobles barons qui donnèrent gain de cause à l’abbaye. Bennond refusant de se soumettre, le comte de Rouergue lui enleva le fief et fit raser ses maisons. Pierre, son fils, le 27 juin 1078, sur le conseil du comte et de la vicomtesse, reconnut les torts de son père et renonça à tous les abus, moyennant 500 sous de Béziers et la cession de la viguerie, no 20. — Après cette satisfaction, l’abbé Étienne inféoda la viguerie de Pallas à Pierre Bennond, no 19. — Les souverains pontifes disposèrent, au xiie siècle, du prieuré de Pallas en faveur de divers personnages de la cour romaine. Cette église se trouvait ainsi, au xiiie siècle, entre les mains de Thibaud, clerc, neveu de maître Obizio, sous-diacre et notaire apostolique. Sur la réclamation des moines de Conques, Honorius III, en 1225, décida que, après la mort de Thibaud, elle ferait retour à l’abbaye, no 558.
→ Additions Le prieuré de Pallas fut uni à l’abbaye de Valmagne qui dut payer à celle de Conques une pension de 200 livres. Le pape Urbain V disposa de cette pension en faveur du collège des Douze Médecins qu’il fonda à Montpellier en 1369, et donna en échange au monastère de Conques le prieuré de Saint-Romain de Vabres. (Archives de la Lozère, G. 1011.) C’est sans doute Saint-Rome-de-Tarn, voir page lxxxiv.

Dans la commune actuelle de Florensac, la comtesse Garsinde donna, au temps de Henri I, l’église de Saint-Félix de Veyrac. L’acte a été publié par dom Vaissète1.

Bertrand, chantre des écoles, donna, à Lodève, des maisons sur lesquelles Amaury et ses fils abandonnèrent leurs droits, et Pierre, évêque de Lodève, confirma cette donation, dans les premières années du xiie siècle, no 493.

Dom Vaissète2 nous apprend qu’il y avait à Lodève un autel de Sainte-Foi desservi par des moines. Où était cet autel? Ces moines venaient-ils de Conques? L’auteur ne nous fixe pas sur ces deux points.

Département de l’Aude. — Prieuré au xvie siècle: Sainte-Foi de Licairac. — Cure: Villepinte.

Alzonne (dans la commune d’), Saint-Martin-le-Vieil. — Eglise donnée, au temps de l’abbé Odolric, par Bergon, prêtre, par /cij/ ses neveux et par Garsias, prêtre, no 70. Saint-Martin est dit dans cette pièce: de Monvila. Parmi les témoins figure un Arsias Auriol dont le fils donna plus tard Villepinte; j’en conclus que Monvila devait se trouver auprès de cette dernière localité, et est probablement identique à Saint Martin-le-Vieil qui est voisin.

Leuc (dans la commune de), Licairac. — Pons, moine de Sainte-Foi, vers 1055, fait, en présence du prieur de Sainte-Marie la Grasse, de Foulques, chevalier, et de plusieurs autres, avec Pons, Bernard et consorts, copropriétaires de Licairac, un accord en vertu duquel ceux-ci donnent à l’abbaye, contre indemnité, l’église de Sainte-Colombe et ses dépendances, no 76. — Le même Pons, moine, à la même époque, termine par un accord un différend qu’il avait avec l’évêque de Carcassonne et obtient de lui la confirmation de la donation de l’église de Sainte-Colombe de Licairac et celle de Saint-Étienne de Casals, aujourd’hui métairie des Arnals, no 77. — Le 12 février 1065, Pons Céba donne ses droits sur les deux églises précitées, no 501, charte en latin mélangé de roman. — Pons, fils d’Isarn de Villefloure, et consorts, en 1075, abandonnent leurs droits sur les dites églises, no 78. — Raimond Ferrachan, sa femme et ses parents, 1087-1107, font de même, no 473, ainsi que Erroengarde, vicomtesse de Carcassonne, à la même date, no 565.

Mas-des-Cours. — Église de Saint-Jean de Montels, donnée, en novembre 1083, par Atton Mainfroi et consorts, avec le Mas-des-Cours, no 501.

Gardie. — Église, donnée, en février 1083, par Raimond Rainon et consorts, no 58. — Guisla et ses fils vendent, pour 10 sous, un manse entre le ruisseau de Cardil et celui de Tescou, et Durand Raimond vend, moyennant 7 sous, les /ciij/ droits qu’il avait sur cette propriété, no 393. — Le no 277, variante du numéro précédent, fait intervenir le mari de Guisla, et élève à 10 sous le prix, payé à Durand Raimond. Il est question dans cette pièce de solidos quintinencos (ailleurs on lit de quintinex); c’est sans doute un droit de quint. — Atton Mainfroi donne le mas de Villar, situé dans la paroisse de Sainte-Marie de Gardie, no 329; le no 392 est une variante abrégée de la même donation.

Villepinte. — Église, donnée, à la fin du xie siècle, par Raimond, fils d’Auriols, no 71.

Céliàn. — Vigne, donnée, à la fin du xie siècle, par Marie, pour obtenir la santé, no 348.

Ouveilhan. — Vigne et maison, données, sous le règne de Robert, par Alfarigus, clerc, no 411.

Département du Tarn. — Prieurés au xvie siècle: Saint-Étienne de Brès, commune de Villeneuve-sur-Vère, N.-D. de Fontlabour, commune d’Albi, N.-D. des Planques, commune de Tanus, et Saint-Félix de Puy-Begon, commune de Peyroles. N.-D. des Planques est seule nommée dans le cartulaire.

Tanus (dans la commune de), N.-D. des Planques. — Deusdet, prêtre du diocèse d’Albi, n’ayant pas assez de son patrimoine pour vivre, achète, de 1060 à 1065, à Didon d’Audouque l’église de N.-D. de Belmont et la met en la garde de l’abbaye de Conques, no 57. — Huga et ses fils donnent, de 1061 à 1108, à l’église N.-D. de Belmont ou des Planques, deux manses dans les paroisses d’Anglars et de Compolibat1, no 430. — Le no 482 nous apprend que Didon d’Audouque avait donné à Sainte-Foi de Conques son fils unique Pierre, devenu depuis évêque de Pampelune, avec le lieu des Planques et les droits qu’il avait sur l’église. Raymond, fils de Vidian, y ajoute l’église N.-D. de Foumials. — Le no 548 présente rénumération des fiefs dépendant de Belmont ou des Planques.

/civ/

§ 2. — Ancien diocèse de Toulouse.

D’après la pancarte, l’abbaye de Conques possédait, au xvie siècle, dans le diocèse de Toulouse, tel qu’il était alors délimité, et dans les diocèses qui en avaient été détachés à diverses époques, les prieurés et églises dont rémunération suit. Diocèse de Toulouse au xvie siècle: prieuré de Sainte-Foi de Castelmaurou, prieuré de Sainte-Foi de Peyrolières, à laquelle était jointe l’église de La Salvetat, près Caraman, prieuré de Sainte-Foi de Seyrac; églises de N.-D. de1...?, et de Saint-Jean du Fauga, annexes du prieuré de Sainte-Foi de Licairac (diocèse de Carcassonne). — Diocèse de Montauban: églises du Born, de Bondigoux2, du Mas Grenier (Tarn-et-Garonne), de La Madeleine de...3, de Saint-Pierre de Tauriac (Tarn-et-Garonne) et de Saint-Étienne de Villette (Tarn). — Diocèse de Lombez: prieuré de Saint-André de Coueilles (Haute-Garonne) uni à celui de Peyrolières. — Diocèse de Saint-Bertrand de Comminges: églises de Qarac et de Montaraut, près Salies (Haute-Garonne).

D’après le no 454, l’abbaye de Conques possédait, au xiie siècle, trente églises dans l’ancien diocèse de Toulouse: Afrain sive Vaurum, Lavaur, Agutnac peut être Aguts (Tarn); Belveder peut être Belbèze (Haute-Garonne) ou Beauvais (Tarn); Le Vernet, Bondigoux, Le Born, Casagnes près Toulouse, Castelmaurou, Cépet, Qarac, Cotaquava peut être Sarrecave, Orgueil (Haute-Garonne); Julaic, Juleto (il y a dans le canton de Lavaur, département du Tarn, un Jul auquel il faut peut-être rapporter soit Julaic, soit Juleto, qui dans le cartulaire /cv/ désignent deux localités différentes); Laudel, Mirepoix, Monégut (Haute-Garonne); Pardinas; Sainte-Foi de Peyrolières, Le Pin-Balma, Coueilhes (Haute-Garonne); Razengues (Gers), à moins que Rosolengas ne doive être identifié avec Rodolaigas, nommé plus bas; Sainte-Colombe, dans la commune de Bassiège, Saint-Marcial, paroisse comprenant actuellement plusieurs communes dans le canton-nord de Toulouse, Saint-Vincent deé Salat (il y a une rivière de Salat dans l’arrondissement de Saint-Gaudens, près de laquelle était peut-être ce Saint-Vincent), La Salvetat près Caramans, Seyrac (Haute-Garonne); I (Tarn-et-Garonne); Teuls; Sainte-Foi de Tufac. D’après d’autrès pièces du cartulaire, il faut joindre à ces églises celles de Villeneuve-les-Cugneaux (Haute-Garonne), de Monte Saint-Johannis (est-ce Saint-Jean de l’Union dans la Haute-Garonne?), de Rodolaigas, in vicaria Rogonnago, dans le voisinage du Fauga, et de Saint-Martin de Goine (Gers). Le cartulaire ne fait que nommer la plupart des églises qui précèdent. Voici, rangées par départements, les chartes qui concernent l’ancien diocèse de Toulouse.

Département de la Haute-Garonne. — Le Born. — Église donnée, de 1061 à 1065, par Pons, fils de Bernard, et consorts, no 60. — Aleu donné, de 1096 à 1105, par Haton Isnard et Géraud de Cépet, no 464.

Castelmaurou. — Établissement, en 1106, d’une sauveté en l’honneur de Dieu et de sainte Foi, par Amelius, évêque de Toulouse, et Bernard de Quintil, seigneur de Castelmaurou, no 547. Dans cette pièce, il est dit que la sauveté existera dans les mêmes conditions que celle de Casse Galater, aujourd’hui Casagnes, près Toulouse.

Cépet. — Église donnée, de 1073 à 1087, par Bernard Gauzbert et consorts. Ils y ajoutent un territoire sur lequel ils abandonnent leurs droits, pour l’établissement d’une sauveté sans doute, no 64. — Après 1112, Pierre de Saint-Cirice donne, en /cvj/ se faisant moine, une propriété dans la paroisse N.-D. de Cépet, no 561.

Clarac. — église et territoire, donnés, de 1061 à 1065, sans doute pour y faire une sauveté, par Guillaume de Castello Barossa, no 68. Il résulte de ce titre que Clarac s’appelait anciennement Coberturas.

Coueilles. — Église et sauveté, 1073-1087. Atton Raymon et consorts, qui possédaient la moitié de l’église et de la villa, en font l’abandon, en présence de l’évêque et du comte de Toulouse, no 75.

Le Fauga. — La pêcherie du Fauga fut donnée en même temps que l’église de Rodolaigas, qui était située in vicaria Rogonnago, par Géraud et Raimond son frère, dans les premières années du xie siècle, no 65.

Le Pin-Balma. — Armand du Pin donne, en présence de tous les paroissiens, sa part de l’église, xie-xiie siècle, no 504.

Sainte-Foi de Péyrolières. — Dodon de Samathan, de 1065 à 1087, confirme et augmente la donation que son père avait faite aux moines pour l’établissement d’une sauveté. Il constate que les moines y avaient construit un village et une église, no 66.

Saint-Jean de l’Union. — Une église de Monte Sancto Johanni, donnée, de 1087 à 1105, par Eudes et consorts, est peut-être Saint-Jean de l’Union. Les moines la reconstruisirent, no 465.

Saint-Martial, paroisse comprenant les communes de Beau-puy-de-Rouaix, Montrabe et Mondouzil. — Vente déguisée de l’église de Saint-Martial, près du cours d’eau de la Sausse, par Amalvin et consorts à Étienne de Pruines, moine, qui l’annexe au prieuré de Casagnes qui suit, xie siècle, no 67.

Toulouse (dans la banlieue de), Casagnes. — Les contractants qui figurent dans l’acte relatif à l’église de Saint-Martial donnent, de 1061 à 1065, l’église de Quintil qu’ils ont fait transporter sur une colline, au lieu dit Cassanie Galterii, appelé /cvij/ dans le no 454 Casse Galater, et dans le no 67 Galatea Quercu. L’identité des donateurs, la relation qui existait entre l’église de Saint-Martial et celle dont il est ici question, le nom de Quintil qui figure dans la charte relative à Castelmaurou, oblige à confondre Cassanie Gatterii avec Galatea Quercu et Casse Galater, et à fixer ce lieu aux environs de Toulouse. Autrement la présence d’un Raoul del Casse à la confection du no 67 aurait pu conduire à les distinguer l’un de l’autre, et laissant Cassanie Galterii à Casagnes, à placer Galatea Quercu et Casse Galater à La Casse, dans l’arrondissement de Muret.

Villeneuve-les-Cugneaux. — Dodon de Samathan, de 1087 à 1107, donne le territoire de Villeneuve, no 86.

Département du Gers. — Saint-Martin de Goine. — Marie et son fils Raimond y donnent un manse sous le règne de Robert, no 398.

Département du Tarn. — Lavaur. — Guillaume, son frère Pierre, leurs fils et consorts, donnent, de 1060 à 1065, l’église de Saint-Christophe de Afragnio sive Vauro et un territoire dans la circonscription du château de Vauro, pour y faire une sauveté, no 538. Le no 62 contient la même donation avec des variantes1.

Département de Tarn-et-Garonne. — Tauriac. — Église et sauveté; donateurs, vers 1087: Solemnia et ses fils, no 61.

Il faut encore placer sous la rubrique de l’ancien diocèse de Toulouse, dans des localités qu’il m’est impossible de préciser: l’église de N.-D. de Laudel et les droits qui en dépendaient, donnés avec le curé, par Ainard de Cuneo, sous le roi Robert, no 69 (il est question d’une dîme de illo Cuneo dans la donation de Casagnes citée plus haut; si c’était le même Cuneo que ce dernier, N.-D. de Laudel devrait être cherchée aux environs de Toulouse); — des /cviij/ terres et vignes aux lieux de Cumpradit del Traverser et del Malols de Pontio Radumo, données par Arnaud Robert, Guillaume, son frère et consorts, de 1072 à 1087, no 496, charte romane. Il y a un Malols et un Compradit dans l’Aveyron, mais la donation ayant été confirmée par l’évêque de Toulouse, il s’agit sans aucun doute de biens situés dans ce dernier diocèse.

Le Livre des Miracles, édité parle P. Labbe, contient quatre récits qui se rapportent au diocèse de Toulouse1. L’un d’eux nous apprend qu’Arsinde, comtesse de Toulouse, femme de Guillaume, fit un pèlerinage à Conques pour obtenir un fils de l’intercession de sainte Foi. Elle mit dans la suite au monde deux fils qui moururent jeunes. Pour témoigner sa reconnaissance à sainte Foi, elle avait donné à l’église du monastère des bracelets d’or enrichis de pierreries qui se voyaient dans le trésor au xie siècle. — Un cinquième récit, publié par les Bollandistes2, est relatif à des habitants des environs de Saint-Orens (Gers). Les moines de Conques avaient, comme on l’a vu, dans le voisinage, un prieuré à Saint-Martin de Goine.

On doit sans doute placer dans la région pyrénéenne Esdolomadda, où Guillaume Garsias de Godol et sa femme Guila donnèrent tout ce qu’ils possédaient, en se mettant eux-mêmes dans la garde de l’abbaye de Conques, seconde moitié du xie siècle, no 440.

Hugues de Balnes et sa femme Angiards donnent un manse à Maiseras, qui peut être l’un des Mazières voisins des Pyrénées, et un autre dans la villa d’Atans, in comitatu Amahos, no 373. C’est peut-être la contrée d’Amoux en Comminges3. Ce pays a-t-il jamais été un comté? Il y avait bien un comté d’Amaux fort ancien, en Franche-Comté, mais l’abbaye n’a pas eu, avant le xiiie siècle du moins, de relations avec cette province, et d’ailleurs le no 373 parait avoir été écrit dans le midi de la France.

Torna su ↑

[Note a pag. xcviij]

1. Pour le Languedoc, Je dois beaucoup à MM. les archivistes des départements, dont j’ai mis les lumières et la complaisance à contribution. C’est grâce à leur concours que J’ai pu traduire avec quelque certitude les noms de lieux indiqués dans le cartulaire. J’ai été aidé pour la Haute-Loire, par M. Aymard; pour la Lozère, par M. André; pour l’Hérault, par M. de La Pijardière; pour l’Aude, par M. Mouynès; pour l’Ardèche, par M. Francisque André; pour le Tarn, par M. Jolibois. Je dois aussi des remerciments à M. de Lamothe, archiviste du Gard, et surtout à M. Baudouin, archiviste de la Haute-Garonne. Torna al testo ↑

2. Cette pièce a été publiée par dom Vaissète, I, Preuves, p. 368. Torna al testo ↑

3. Édit. des Bollandistes, liv. I. Torna al testo ↑

4. Ibid. Torna al testo ↑

[Note a pag. cj]

1. Hist. du Languedoc, t. II, p. 188. Torna al testo ↑

2. T. II, p. 401. Torna al testo ↑

[Note a pag. cij]

1. Par une rencontre singulière, on trouve, dans le Tarn, un Saint-Jean de Monteils et des cours d’eau du même nom que ceux mentinnés dans les chartes concernant Sainte-Marie de Gardie, qui vient après Mas-des-Cours; et de plus le vicomte de Carcassonne, qui prend part à ces actes, était en même temps vicomte d’Albi. Torna al testo ↑

[Note a pag. ciij]

1. Ces deux paroisses sont dans l’Aveyron. Torna al testo ↑

[Note a pag. civ]

1. On lit dans la pancarte Lavac... Torna al testo ↑

2. Toutes les localités qui viennent d’être nommées sont dans le département de la Haute-Garonne. Torna al testo ↑

3. La pancarte porte de Juncaretis. Il y a une paroisse de la Madeleine dans la commune de Villemur (Haute-Garonne). Torna al testo ↑

[Note a pag. cvij]

1. Le no 538, moins le dernier paragraphe, a été publié par Dom Vaissète, t. II, Preuves, p. 249. Torna al testo ↑

[Note a pag. cviij]

1. C. II, V, XIII et XVIII.

Il racconto a cui si allude nel testo è, nell’ed. Boulliet, I, 19 De manicis aureis. Gli altri tre sono: I, 3, II, 2 IV, 1.

Torna al testo ↑

2. Lib. III.

Non sono riuscito a rintracciare questo racconto.

Torna al testo ↑

3. Voir Expilly. Torna al testo ↑